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La gouvernance adaptative opérationnelle

Propriétaire: Laurent Morisseau

  • Sommaire

Cadence du changement opérationnel

Cadence du changement opérationnel

Le modèle de gouvernance déléguée et itérative

Avec l’essor de l’agilité opérationnelle, le rôle du management de proximité se transforme profondément. Il ne s'agit plus de contrôler, mais d’accompagner des équipes autonomes à prendre des décisions localement, à adapter leurs modes de fonctionnement, et à orchestrer leurs initiatives en cohérence avec les décisions tactiques.

L’autonomie opérationnelle repose sur un découplage des rôles hiérarchiques et des rôles opérationnels, condition essentielle pour développer la réactivité sans sacrifier la lisibilité du système.

Cette gouvernance est donc délégative par nature, mais aussi itérative, car elle s’appuie sur des cycles de décision courts, nourris par les feedbacks et les résultats obtenus.

Cadences du changement : une gouvernance itérative

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La gouvernance itérative se matérialise à travers des cadences opérationnelles régulières, qui structurent la dynamique d’apprentissage et d’ajustement :

Cadence d’adaptation (hebdo ou bimensuelle)

Fréquence : Hebdomadaire ou bimensuelle

  • Cette revue permet aux équipes d’ajuster leur organisation, leurs priorités, et leurs ressources en fonction des besoins et des évolutions du contexte.
  • Elle est synchronisée avec les sprints Scrum ou les cadences de revues opérationnelles dans une approche Kanban.
  • La mobilité opérationnelle (réorganisation des équipes si nécessaire) est décidée lors de ces revues.

Cadence d’ajustement (quotidienne)

Les équipes effectuent un point court (Daily Stand-up) pour :

  • Suivre l’avancement des travaux et lever les obstacles.
  • Ajuster les priorités immédiates en fonction des imprévus et nouvelles contraintes.
  • Maintenir un alignement fort avec les objectifs tactiques et opérationnels.

Intégration dans l’agilité d’entreprise

Cette gouvernance ne fonctionne que si elle est reliée aux autres niveaux de l’organisation. Elle ne doit pas rester une initiative cloisonnée ou réduite à l’agilité d’équipe. Elle s’inscrit dans une gouvernance imbriquée, qui connecte :


🔑 Points clés à retenir

  • Une gouvernance incarnée au plus près des équipes

    → Ce sont les équipes qui ajustent, décident et optimisent leur action, dans le cadre de leurs objectifs et priorités.

  • Un management délégatif, non directif

    → Le manager devient facilitateur, pas micro-manager. Il soutient l’autonomie de l’équipe sans l’abandonner à elle-même.

  • Un pilotage tactique intégré

    → Les équipes pilotent par les OKR tactiques, outils d'alignement mais aussi de cadrage évolutif.

  • Des boucles courtes d’apprentissage

    → La gouvernance adaptative mise sur l'ajustement rapide plutôt que le contrôle rigide, dans une logique de design organisationnel dynamique.

  • Une condition d’agilité organisationnelle

    → La capacité à faire évoluer l’organisation sans passer par des projets de transformation lourds devient un levier de durabilité, non une exception.

L’enjeu est de refonder la gouvernance opérationnelle pour permettre à l’agilité de s’exprimer pleinement dans l’action.